Si ce n’est d’amour, de quoi pourrions-nous vivre ?
Du néant, comme m’a soufflé quelqu’un un jour
L’âme comme le cœur, aussi tendres que toujours
En en besoin, tels le petit enfant qui court au loin, de bonheur ivre
Ne pourrions-nous pas négliger les choses,
Laisser aller la vie ?
Ne pourrions-nous pas vivre comme le clochard dans la rue,
Qui de rien ne se soucie ?
Non, à y voir clair une fois le soleil levé
On l’aperçoit vautré sur un carton relevé
Pleurant larmes et malheurs, priant Dieu pour sa pitié
Maudissant les bonnes gens qui passaient et se récriaient
Ayez donc une bonne âme, ayez de l’esprit
Leur criait-il d’une vive voix meurtrie
Tant qu’à ne pas aider les moins chanceux dans leur peine
Ayez la bonté de les laisser vivre une vie sereine !
Mais de quoi parlions-nous déjà, de cet amour défunt ?
Oui, d’amour, cet amour dont nous sommes nécessiteux
Cet amour, si nous l’avions préservé, car nous n’en avons plus que bien peu
Notre cher miséreux n’existerait point.

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